N° 2 - 4e TRIMESTRE 2013
Le billet du trimestre
De l'avenir des centenaires ......
Notre société est une vieille dame bien alerte pour ses 115 ans. Forte de plus de 260 adhérents, elle séduit chaque année de nouveaux adeptes. Mais comme, dans le même temps, elle en perd à peu près autant, le recrutement de nouveaux adhérents doit rester au cœur de notre réflexion. Comment y faire face ?
D'abord, en portant la plus grande attention à la qualité et à l'éclectisme de notre programmation : l’éventail des sujets des conférences et les visites devrait permettre au plus grand nombre d'y participer. Ensuite, en développant les relations avec d’autres institutions de l'arrondissement dont les activités et les objectifs sont complémentaires des nôtres : ainsi, la bibliothèque Mazarine et la bibliothèque André Malraux tiennent-elles à la disposition de leur public nos dépliants de présentation de nos conférences.
En maintenant également le contact avec les personnes extérieures qui assistent aux conférences et qui acceptent de nous laisser leurs coordonnées sur la feuille de présence.
En nous appuyant aussi sur le relais que chacun de nos sociétaires peut assurer auprès de ses réseaux : famille, amis, relations. L'efficacité de ce « bouche à oreille » n'est plus à démontrer. Nous pouvons vous adresser la documentation nécessaire ou contacter de votre part les personnes que vous souhaitez parrainer.
Enfin en utilisant raisonnablement les outils de communication de notre époque. Nous vous adressons régulièrement des courriels d'information ou de confirmation d'inscriptions. N'hésitez pas non plus à consulter de temps en temps notre site internet www.sh6e.com : il est régulièrement mis à jour.
De la sorte, nous continuerons à assurer ensemble la longévité de cette vieille dame à laquelle nous sommes tous tellement attachés !
En bref ....
« Racontez votre maison »
La rubrique « Racontez votre maison » du dernier bulletin annuel s'est enrichie d'un nouvel article. Nous vous renouvelons nos encouragements à vous lancer à votre tour dans cet exercice. Toute adresse a une histoire, fût-elle modeste, qui mérite d'être contée : vous pouvez par exemple vous intéresser aux commerces qui s'y sont succédé. N'hésitez pas à nous consulter, nous serons très heureux de réfléchir avec vous à la meilleure manière d'exploiter la documentation que vous pourriez rassembler. Seul le premier pas
coûte !
Forum des associations
Nous avons pris part à l'édition 2013 qui s'est tenue le samedi 7 septembre dernier pour la première fois sur la place Saint-Sulpice. Un temps clément a assuré le succès de cette manifestation et notre stand a accueilli un nombre important de visiteurs, dont une partie a adhéré sur le champ à notre société.
Excursion à Saint-Germain-en-Laye le 20 septembre
Organisée en collaboration avec la section du 6ème arrondissement de la Légion d'honneur, cette journée a connu un vif succès. Nous sommes d'ores-et-déjà convenus d'un commun accord d'organiser la sortie d'automne 2014 à Fontainebleau, avec la visite du château et des Archives nationales.
Notre société, il y a cent ans ....
Les quatre comités se sont très régulièrement réunis chaque mois au cours du dernier trimestre de l'année 1913.
Le 21 novembre et le 5 décembre, les comités C (Institutions et théâtres) et A (Archéologie, anciens hôtels, beaux-arts) étaient informés du don fait à notre société par M. Arsène Périer, avocat à la Cour de Cassation et au Conseil d’État et propriétaire de l'immeuble situé au n° 7 de la rue Garancière, d'un obus allemand tombé, sans éclater, au début du mois de janvier 1871 dans le jardin dudit immeuble. Il semble qu'il y ait eu erreur de tir, car c'étaient probablement les poudrières installées dans le jardin du Luxembourg et la crypte des Carmes qui étaient visées. Il aurait été intéressant de savoir ce que la société fit de ce don aussi insolite qu'encombrant et à coup sûr dangereux ....
Un autre membre, M. Numa Raflin, complète l'information en indiquant que trois obus étaient tombés dans la maison de ses parents, au n° 22 de la rue Racine, dans la nuit du 8 au 9 janvier 1871. Déjà le 18 octobre, M. Henri Laschett avait présenté à ses collègues du comité C des morceaux d'un obus tombé dans une boulangerie située au n° 101 de la rue de Rennes qui prit dès lors l'enseigne de Boulangerie de l'Obus ; elle a disparu depuis.
Outre ses travaux propres, notre société était également bien représentée au sein de la Commission du Vieux Paris, créée un an avant elle, et où plusieurs de ses membres jouaient un rôle actif en qualité de rapporteurs. Les procès-verbaux de la Commission mentionnent les communications, en décembre 1912, de M. Félix Herbet sur l'hôtel de Choiseul-Praslin, et de M. Charles Magne sur les fouilles opérées peu avant au début de la rue de Vaugirard, à l'emplacement de l'ancienne voie romaine. En février 1913, ce dernier rendait compte de fouilles exécutées au n° 87 du boulevard Saint-Germain, à l'endroit de l'enceinte de Philippe Auguste, et en avril de la même année de celles faites quai des Grands-Augustins.
Anniversaires
Le 16 août 1863 naissait à Metz le musicien Gabriel Pierné, compositeur éclectique et chef de l'orchestre des concerts Colonne de 1910 à 1934. Il habita au n° 8 de la rue de Tournon de 1900 à 1937, année de sa mort. Son nom a été donné au square qui se trouve derrière l'Institut de France, à l'angle des rues Mazarine et de Seine.
Il y a 50 ans, le 22 octobre 1963, disparaissait Francisque Gay. Fondateur en 1924 de La Vie Catholique, il sera à la Libération un des fondateurs du MRP. Ministre à trois reprises de novembre 1945 à décembre 1946, il sera ensuite député jusqu'en 1951. En 1971, le tronçon de la rue Saint-Séverin situé dans notre arrondissement, entre le boulevard Saint-Michel et la place Saint-André-des-Arts fut débaptisé et devint la rue Francisque Gay.
Le 2 décembre 1863 mourait Alexis Vavin, homme politique du XIXe siècle. La rue qui porte son nom le doit au fait que, riche propriétaire foncier, il possédait les terrains sur lesquels furent percées cette voie et les rues voisines. Député de tendance libérale sous Louis-Philippe, il fut réélu sous la IIe République, mais siégea avec la majorité monarchiste. Il s'opposa au coup d’État du 2 décembre 1851.
On ne sait pas toujours que la discrète rue Christine, entre la rue des Grands-Augustins et la rue Dauphine, entretient, par son nom, le souvenir de Christine de France, morte à Turin le 27 décembre 1663. Seconde fille de Henri IV et de Catherine de Médicis, née en 1606, elle avait épousé en 1619 le duc de Savoie Victor-Amédée Ier. Cette rue fut percée en 1607, avec ses voisines les rues Dauphine et de Nesle, comme suite à la construction du Pont-Neuf, et, dès l'origine, porta le nom de cette petite princesse alors âgée de seulement un an.