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SOCIETE HISTORIQUE DU VIe ARRONDISSEMENT

AccueilGazetteLa Gazette - N° 05 - 2014- 4e trim

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La Gazette - N° 17 - 2018- 2e trim

La Gazette - N° 17 - 2018- 2e trim

Le billet du trimestre

À en juger par les files d'attente qui s'allongent d'année en année, les Journées du patrimoine, chaque mois de septembre, sont devenues une véritable institution de plus en plus prisée des Français. Nous voulons y voir le signe d'un intérêt croissant pour la connaissance de tout ce qui, au long des siècles, a forgé notre histoire et conduit notre pays à être ce qu'il est aujourd'hui. Monuments et bâtiments en sont les témoignages les plus visibles, mais le patrimoine écrit doit aussi y trouver toute sa place.
Notre société, à sa manière, discrète mais constante, contribue à ce mouvement. C'est d’ailleurs sa mission. L'article 2 de ses statuts est en effet ainsi rédigé : « Cette association a pour objet d'étudier l'histoire et le patrimoine du VIe arrondissement de Paris. Dans ce but elle se propose d'organiser des conférences, des visites ou des promenades, de publier un bulletin, d'entretenir une documentation, et, d'une manière générale, de favoriser la recherche, la conservation et la mise en valeur de l'histoire et du patrimoine de l'arrondissement ».
Nous pouvons ajouter à cette panoplie de moyens l'ouverture d'un site internet, outil né des dernières avancées de la technologie que l'ancienneté de nos statuts ne permettait pas de prévoir. Nous vous invitons d'ailleurs à le consulter régulièrement, notamment ses trois rubriques personnages, lieux et monuments, et événements (onglet « activités/histoire du 6ème »), où vous trouverez de nombreux articles sur des aspects peu connus du passé de notre arrondissement, souvent abondamment illustrés par des documents de nos collections: c'est aussi une bonne façon de les faire connaître.

En bref …

À chaque assemblée générale vous pouvez constater combien nous nous efforçons de gérer les finances de notre société « en bon père de famille », formule sans doute un peu désuète, mais ô combien rassurante ! Notre bureau mène une chasse sans merci aux dépenses inutiles, ce qui nous permet de vous présenter, sauf circonstances aussi exceptionnelles que rares, des comptes équilibrés. Certes votre fidélité et la subvention que la Mairie de Paris, avec l'appui constant de Monsieur le Maire du 6ème, nous alloue, y contribuent pour une bonne part, mais la rigueur de notre gestion n'en demeure pas moins essentielle.
C'est pourquoi notre bureau a décidé, lors de sa réunion du mois de juin dernier, de privilégier désormais le courrier électronique pour l'envoi de nos programmes (conférences, visites, promenades, excursions, dîner annuel), les confirmations d'inscriptions, etc. Chacun comprendra aisément les économies attendues sur les postes de frais généraux concernés : cartouches d'encre, papier et enveloppes, timbres-postes, sans oublier l’appréciable gain de temps pour les membres du bureau qui se livrent aux tâches ingrates de mise sous enveloppe, collage de timbres et dépôt à la poste, en sus de la préparation de nos activités.
Bien entendu les adhérents ne disposant pas d'une connexion à internet continuent à recevoir, comme auparavant, les courriers papier. Nous avons des raisons de penser que, parmi eux, figurent des personnes équipées mais qui, par crainte d'une divulgation à des tiers indésirables, par préférence pour le papier, par méconnaissance des enjeux pour notre association, ou tout simplement par oubli, ne nous ont pas communiqué leur adresse électronique. Peut-être en connaissez-vous. Si c'est le cas nous vous serions reconnaissants de nous aider à les sensibiliser et à les convaincre de revoir leur position à ce sujet : nous leur renouvelons notre engagement de ne divulguer à aucun tiers leur adresse électronique.
Nous vous demandons enfin de penser à nous signaler tout changement d'adresse électronique, pour que nous puissions vous joindre à coup sûr.
Nous sommes certains de pouvoir compter sur vous pour nous accompagner dans cette double recherche de l'amélioration de notre communication avec nos sociétaires et d'une gestion optimale de nos ressources financières, et nous vous en remercions.
Nous élargissons notre offre d'activités en vous proposant désormais des visites consacrées au patrimoine religieux de l'arrondissement et de ses alentours immédiats. Ces visites sont organisées en partenariat avec l'Institut catholique de Paris, à qui revient cette initiative, de présenter le très riche patrimoine religieux de cette partie de Paris aux personnes qui suivent ou donnent des cours à la « Catho ». Ces visites sont préparées par Françoise Sicard, qui anime déjà nos promenades de quartier, et nous avons trouvé naturel de les proposer également à nos sociétaires.

Notre arrondissement, il y a ….

… six cents ans... Dans la nuit du 28 au 29 mai 1418, en pleine guerre de Cent Ans, la porte de Buci s'ouvrait aux Bourguignons qui, au nombre d'environ un millier, se répandirent dans Paris où, trois jours et trois nuits durant, ils massacrèrent sans répit ceux qu'ils identifiaient comme Armagnacs, faisant, dit-on, plus de victimes que la Saint-Barthélemy. C'est le fils du gardien de cette porte, un dénommé Perrinet, qui avait dérobé la clé. On le retrouva mort peu après. La porte de Buci permettait à la rue Saint-André-des-Arts de se poursuivre au-delà de l'enceinte de Philippe Auguste et s'élevait à peu près au débouché de l'actuel passage du Commerce dont le tracé est celui du fossé extérieur de la muraille. Une plaque sur l'immeuble du n° 64 de la rue Saint-André-des-Arts en rappelle l'existence.

… deux cents ans... Le 24 avril 1818 était inauguré, dans l'aile est du palais du Luxembourg, un musée destiné à exposer les œuvres des artistes français vivants, qu'on baptisa tout naturellement Musée du Luxembourg. On renouait là avec une tradition remontant à 1750, quand Louis XV résolut de permettre au public d'admirer une partie des collections royales et fit aménager à cet effet la grande galerie qui avait remplacé celle de Marie de Médicis. Soixante-dix ans plus tard, en 1886, le musée sera transféré dans l'orangerie du palais, agrandie d'une aile pour l'occasion, pour permettre au Sénat de la Troisième République de récupérer les surfaces nécessaires au bon déroulement d'une vie parlementaire de plus en plus active. Ce bicentenaire a fait l'objet du colloque international « Le musée face à l'art de son temps – Bicentenaire du musée du Luxembourg 1818-2018 », organisé par les Archives nationales, le Centre Pompidou et le musée d’Orsay qui s’est tenu les 10, 11 et 12 octobre. Notre société lui consacre sa conférence du jeudi 21 mars 2019, où Julien Bastoen est invité à parler sur le thème « Le musée du Luxembourg, une histoire architecturale ».

… deux cents ans... Le 15 juillet 1818 la mairie de l'ancien XIe arrondissement, l'ancêtre de notre 6e, quittait la rue du Vieux-Colombier, où, après avoir siégé une dizaine d'année rue Mignon, elle occupait à l'actuel n° 29 un hôtel particulier qui existe encore, caché de nos jours par l'immeuble construit postérieurement le long de la rue (à gauche du théâtre du Vieux-Colombier). Elle élut alors domicile rue Garancière, à l'actuel n° 8, dans l'hôtel dit de Sourdéac, du nom de celui qui en fut propriétaire dans la 2ème moitié du XVIIe siècle. Elle n'en occupait qu'une partie, en qualité de locataire, dans l'attente d'une installation définitive dans un bâtiment mieux adapté. Elle y resta cependant plus longtemps que prévu, le bail étant régulièrement renouvelé jusqu'au 15 juillet 1849, date de son emménagement dans le bâtiment actuel. L'histoire de ces migrations successives est fort bien racontée dans notre bulletin de l'année 1925, que l'on peut consulter à notre permanence.

… cent cinquante ans... Le 6 août 1868 naissait dans l'Aisne Paul Claudel. On connaît le diplomate et l'écrivain qu'il fut. Peu d'épisodes de sa vie le lient au VIe arrondissement, si ce n'est qu'il résida dans sa jeunesse, de 1882 à 1886, 135bis boulevard du Montparnasse. On donna pourtant son nom à la partie élargie de la rue de Vaugirard devant la façade arrière du théâtre de l'Odéon, désormais appelée place Paul-Claudel. Il faut y voir l'hommage au grand dramaturge qui donna au théâtre tant de chef d'oeuvre, Tête d'Or, L'Échange, Partage de Midi, L'Otage, L'Annonce faite à Marie ou Le Soulier de Satin, dont la plupart furent repris avec succès par Jean-Louis Barrault au théâtre de l'Odéon lorsque ce dernier en assura la direction de 1959 à 1968.

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